Philosophie générale

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Langue de l'enseignement : Français

Description du contenu de l'enseignement

Le problème de la négation : fausseté, non-être, et non-sens
Constitutif de la naissance même de la philosophie, le problème de la négation n’a rien perdu de son acuité et de son actualité. Le cours abordera ce problème dans ses rapports avec deux autres problèmes : le problème de l’intentionnalité et le problème des limites du sens. On verra que le concept de négation n’entretient pas seulement une relation interne avec les concepts de fausseté et de non-être, mais encore, et peut-être d’abord, avec celui de non-sens. Si je dis « Ma chemise n’est pas blanche », je présuppose que ce que je nie possède un sens, précisément pour pouvoir le nier. En revanche, si je dis « Le sucré n’est pas une couleur », ma négation sert à dénier le moindre sens à ce que je nie, à dénoncer une confusion entre catégories. Par conséquent, nier, c’est dans un cas rejeter comme faux, et dans l’autre rejeter comme dénué de sens. On a ici affaire à des usages distincts et même divergents de la négation. Du reste, ces deux usages sont liés : il est naturel de faire valoir que « Le sucré n’est pas une couleur » pour expliquer le fait que ni « Ma chemise est sucrée » ni « Ma chemise n’est pas sucrée » ne nous paraissent intelligibles. Face à l’existence de ces deux usages divergents de la négation, on peut se demander s’il est possible de sauver l’univocité de la négation ou s’il faut admettre qu’elle est foncièrement équivoque. On proposera une histoire alternative du problème de la négation, faisant toute sa part à la riche histoire des rapports entre négation et non-sens de Parménide à Wittgenstein, afin de clarifier le problème et de tenter d’y apporter une solution.